Devez-vous acheter l'action Google ?

Bonjours les investisseurs,

Intouchable.

C’est ce que tout le monde (ou presque) pensait à propos de Google il y a quelques mois encore.

Pourtant, depuis l’arrivée de l’intelligence artificielle avec ChatGPT, le géant américain fait face à de nouveaux défis qui inquiètent les investisseurs.

Faut-il pour autant enterrer aussi vite l’un des joyaux de la Silicon Valley ?

Je vous partage mon analyse dans cette chronique.

Si ce mail vous a été transféré, vous pouvez vous abonner en un clic ici :

LE CLUB FINANCE DATA

Ce que je partage dans le Club en Juillet

Ce mois ci, les membres du Club ont accès à la 1ère action intéressante :

• Une entreprise japonaise, sous-évaluée de 43 %, qui affiche une croissance de +16.4%/an depuis 10 ans avec près de 40% de ses revenus qui sont récurrents.

La semaine prochaine, ils recevront l’analyse de la 2ème action que j’ai sélectionné ce mois-ci avec un dossier d’analyse complet et une vidéo explicative claire.

En plus de la sélection mensuelle, les membres du Club Finance Data ont accès à :

• 5h de formation vidéo pour identifier les meilleures actions en Bourse

• Mon template pour calculer le “juste” prix d’une action

• Un espace d’échange privé

Vous pouvez y accéder dès maintenant, je vous offre le 1er mois : 👇

L’HISTOIRE

D’un garage californien… à 2 000 milliards $

En 1995, dans une chambre d’étudiants à Stanford, Larry Page et Sergey Brin ont imaginé un moteur de recherche capable de donner du sens au chaos d’Internet.

Leur algorithme, le PageRank, classe les pages web selon leur importance réelle, une idée simple mais révolutionnaire qui a propulsé Google au sommet.

Aujourd’hui, Google traite plus de 13,6 milliards de recherches par jour dans le monde, avec une part de marché qui dépasse les 90%.

Mais Google, c’est aussi un empire qui dépasse le moteur de recherche : en 2023, Alphabet, sa maison-mère, a généré plus de 307 milliards de dollars de chiffre d’affaires, porté par la publicité et le Cloud.

Avec plus de 3 milliards d’appareils Android actifs et des services comme YouTube, Google Maps ou Google Cloud utilisés par des centaines de millions de personnes chaque mois, l’entreprise est au cœur de notre quotidien numérique.

LE BUSINESS

2 risques pour 307 milliards $ par an

Le business model de Google repose sur quatre grandes sources de revenus, chacune affichant une dynamique de croissance différenciée.

1. Publicité (74% des revenus)

Cela représente 74% du chiffre d’affaires total. Ce pilier reste le cœur du modèle économique, avec une croissance de +8% sur un an.

• La publicité sur le moteur de recherche et les produits associés est la principale contributrice.

• YouTube Ads affiche aussi une croissance solide de +10% sur un an.

• Les revenus du réseau de sites partenaires (Google Network) sont en légère baisse (-2%).

2. Abonnements, plateformes et appareils (11% des revenus)

Cette activité pèse pour 11,5% du chiffre d’affaires et connaît une forte progression, avec +19% sur un an.

Elle regroupe les abonnements (Google One, YouTube Premium, YouTube Music) et la vente d’appareils (Pixel, Nest).

3. Google Cloud (14% des revenus)

Le cloud représente 13,6% du chiffre d’affaires et s’impose comme le segment à la plus forte croissance, avec +28% sur un an.

La demande en solutions cloud et IA continue de tirer cette activité vers le haut.

4. Other Bets (0,5% des revenus)

Les paris à long terme (comme Waymo ou Verily) ne représentent que 0,5% du chiffre d’affaires et sont en léger repli, mais ils incarnent l’innovation de Google.

Ce modèle permet à Google de profiter massivement de la publicité, tout en accélérant sa diversification grâce à la croissance rapide du cloud et des abonnements.

Les risques

Avec la concurrence des outils de recherche IA et la potentielle vente forcée par la justice américaine de son navigateur Chrome, il existe de réelles menaces pour l’avenir de Google.

La justice devrait donner verdict après les audiences du mois d’août. A suivre.

L’ANALYSE FINANCIÈRE

Mes 20 critères pour évaluer Google

Afin d’avoir une première idée de la qualité d’une entreprise, j’utilise 5 grands piliers pour analyser ses chiffres.

1. Croissance sur 5 ans

La croissance est le moteur de la création de valeur à long terme. Je recherche des entreprises capables d’augmenter régulièrement leur chiffre d’affaires et leurs profits, signe d’un modèle solide, innovant et résilient face à la concurrence.

• Croissance du chiffre d’affaires : +16.6% par an (objectif > 7% ? ✅)

• Croissance des bénéfices : +29.3% par an (objectif > 9% ? ✅)

• Croissance du FCF : +17.6% par an (objectif > 9% ? ✅)

La croissance de Google est largement supérieure aux seuils planchers que je me fixe, portée par la dynamique du cloud et la résilience des revenus publicitaires.

2. Rentabilité

Une entreprise rentable utilise efficacement ses capitaux. Je privilégie les sociétés capables de dégager des retours attractifs sur les capitaux, ce qui maximise la création de valeur pour l’actionnaire.

• Retour sur Capitaux Employés (ROCE) : 33.4% (objectif > 15% ? ✅)

• Return on Equity (ROE) : 34.8% (objectif > 15% ? ✅)

• Return on Invested Capital (ROIC) : 31% (objectif > 15% ? ✅)

Google affiche une rentabilité structurelle très supérieure à la moyenne des entreprises, le signe est excellent, d’autant plus que ces chiffres sont en hausse.

3. Profitabilité

Une entreprise rentable convertit efficacement ses revenus en profits. Ici je privilégie des entreprises avec une marge nette confortable, signe d’une capacité à absorber les coups de mou en cas de contexte plus compliqué.

• Marge brute : 58.6% (objectif > 35% ? ✅)

• Marge opérationnelle : 33.2% (objectif > 20% ? ✅)

• Marge nette : 30.9% (objectif > 10% ? ✅)

La profitabilité de Google permet d’autofinancer sa croissance et ses investissements en IA et cloud. Grâce à son avantage compétitif, Google réussi à faire progresser ses marges.

4. Solidité financière

La solidité financière garantit la capacité à traverser les crises et à saisir les opportunités. Je cherche à tout prix des entreprises peu endettées, avec une trésorerie abondante, capables de résister aux aléas économiques et de financer leur développement.

• Debt/Equity : 58.6% (objectif > 35% ? ✅)

• Net debt/EBITDA : 33.2% (objectif > 20% ? ✅)

• Current Ratio : 30.9% (objectif > 10% ? ✅)

La structure financière de Google est l’une des plus solides du secteur, avec une trésorerie abondante et un endettement très limité.

5. Valorisation

Dans ce pilier, je vise à m’assurer que l’entreprise évolue potentiellement à une valorisation plus attractive que la moyenne des dernières années pour profiter d’un point d’entrée plus intéressant.

• Price/Earnings (P/E) : 19.7x (inférieur moyenne 5 ans ? ✅)

• Price/Free Cash Flow (P/FCF) : 28.3x (inférieur moyenne 5 ans ? ✅)

• EV/EBITDA : 14.6x (inférieur moyenne 5 ans? ✅)

Ici, Google affiche une valorisation plus attractive comparée aux moyennes à 5 ans, notamment sur son ratio de P/E (moyenne à 30x). Un point positif.

Bonus

Les entreprises qui rachètent leurs propres actions et dont les dirigeants (insiders) sont intéressés au capital ont tendance à sur-performer en Bourse, c’est ce que je regarde via ces critères “bonus”.

• BuyBack Yield (rachat d’actions): 2.9% (objectif > 0.1% ? ✅)

• Insider Ownership : 6.6% (objectif > 20% ? ❌)

• Achats d’Insider (6 mois passés) : Non (Achats ? ❌)

Note finale : 46/60 - Très bon !

Google valide la quasi totalité de mes critères quantitatifs grâce à sa croissance solide, une rentabilité élevée, une profitabilité remarquable, une solidité financière et une forte création de valeur pour les actionnaires à long terme.

LA VALEUR INTRINSÈQUE

Une action sous évaluée de 18% ?

Google a franchi le premier filtre de mon analyse, celui des fondamentaux financiers.

Mais pour savoir si l’action est vraiment intéressante à acheter, il faut aller plus loin : estimer sa valeur intrinsèque, c’est-à-dire son “juste prix”.

Pour cela, j’utilise la méthode du Discounted Cash Flow (DCF), qui consiste à actualiser les flux de trésorerie futurs de l’entreprise pour déterminer ce qu’elle vaut aujourd’hui.

Voici les hypothèses sur lesquelles je me base pour Google :

• Croissance annuelle du Free Cash Flow : 11%

• Ratio Prix/Free Cash Flow en année terminale : 25x

• Taux d’actualisation : 12%

Avec ces paramètres, j’estime la valeur intrinsèque de l’action Google autour de 205$, ce qui est en ligne avec les estimations des analystes.

À ce niveau, l’action présente donc un potentiel de hausse d’environ 18% par rapport à son cours actuel.

Cependant le risque de vente forcée de son navigateur Chrome, fait peser un grand doute sur les revenus futurs de Google. A titre personnel, compte tenu de ce risque, la sous-évaluation de l’action ne me semble pas assez prononcée pour me placer.

Si vous souhaitez apprendre à utiliser la méthode DCF pas à pas et accéder à mon template pour calculer la valeur intrinsèque d’une action, tout est disponible dans le Club Finance Data.

Enfin, il reste indispensable de compléter cette approche par une analyse qualitative de l’entreprise, (une partie que je détaille également au sein du Club).

🛑 Disclaimer : Ceci n’est en aucun cas du conseil en investissement financier personnalisé. Tout investissement comporte des risques, y compris la perte de capital. Il est primordial de faire ses propres recherches avant d’investir

MON PARTENAIRE

La plateforme que j’utilise pour investir

Depuis que j’investis sérieusement en Bourse, je passe tous mes achats sur Saxo Banque.

Après avoir testé plusieurs courtiers, Saxo Banque est la plateforme que j’ai choisi pour mon PEA et mon Compte Titres pour 3 raisons :

• Accès à un maximum d’actifs (23 000 actions et 7 400 ETF)

• Les frais les plus bas (0,08% seulement pour les actions)

• Un service client français réactif

Bref, pour moi, c’est la meilleure plateforme si vous souhaitez investir sérieusement.

En plus, si vous souhaitez investir automatiquement avec 0 frais sur les ETF, Saxo Banque vient de lancer son programme d’investissement programmé : le PEPS (Plan d’Epargne Programmé Saxo).

Pour ouvrir un compte, il vous suffit de cliquer ci-dessous :

Collaboration commerciale - tout investissement comporte des risques de perte en capital

C’est la fin de cette édition, j’espère sincèrement qu’elle vous a plu.

Je vous dis à très vite pour une nouvelle chronique,

D’ici là, je vous souhaite de fructueux investissements,

Lucas Ewig, fondateur @Finance Data - 70 000 abonnés sur les réseaux

PS :

• Pour investir en Bourse, j’utilise cette plateforme (collaboration commerciale).

• Si vous souhaitez aller plus loin, je partage ma méthode d’investissement dans le Club Finance Data.

• Si vous avez des questions, vous pouvez m’écrire à cette adresse : [email protected]